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Journal intime

2016, Installation photographique. Impression numérique, 600 photographies de 5,5x5,5 cm.
 

Exposition personnelle Journal intime, exposé le Juin et juillet 2016 au Chatêau Coquelle, Dunkerque. Installation in situ.
 

Les normes qui définissent les occasions et les objets de la photographie révèlent la fonction sociale de l’acte et de l’image photographique: éterniser et solenniser les temps forts de la vie collective.
 

La culture se faire des apparitions, cliques excessivement calculées et partager.
 

« Si être, c'est être perçu, selon le précepte de Berkeley, se laisser portraiturer équivaut à s'offrir toutes les chances de voir se redoubler les occasions d'être perçu. » Paul Ardenne, dans l'image photographique, moi.

 

Entre l'apparence et la vie intérieure individuelle, entre le rapport publique et le privé, concilier le moi idéal, le moi social et le moi réel. Le masque qu'on utilise devant le monde et l'image que chacun a de lui-même se construit de manière intrinsèque, on ne peut pas le diviser sans le danger de casser la fragile superficie de l'être ou, plus dangereux, montrer quelque chose d'imparfait.
 

La proposition était simple, offrir un nouveau regard sur la narration de l’intime en lien avec la contemporanéité. Mettre en scène ces images résiduelles d’une production massive quotidienne au sein du Château Coquelle interroge cet exercice répétitif d’exploration de l’image de soi. L’utilisation du smartphone et de la pratique répandue du selfie, entraîne une fiction du soi, de plus en plus virtuelle, dialoguant plus intimement avec ma génération.
 

Le processus consiste à capturer des instants pendant la durée d’une journée, pendant sept jours, qui sont enregistrées pour établir une ligne du temps. Le but est, qu’a travers cette répétition ordinaire, de laisser transparaître le banal contenu en chaque cliché.
 

Comme une performance, j'ai décidé de créer un chemin narratif selon un regard qui s’étend entre la banalité quotidienne et les rencontres fortuites. Les faiblesses photographiques dévoilant un usage de la photographie numérique volatile, manifeste ces pulsions de saisi de l’instant qui ont tendance à disparaître sous la possibilité de la suppression en directe de l’image. Les photographies sont montrées tel quelles ont été prises, montrant une image paraissant plus brute et spontanée.
 

L'intime ici se déclare justement au rapport entre les images. Entre le public et le privé, le vide entre les photos, un vide trempé de fiction et de solitude. C'est dans ce espace qu’intervient la frontière entre «le moi» et «l'autre».
 

C'est une invitation à chacun d'entre nous de faire habiter le silence entre les images.

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