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Ascenseur

2016, Installation. Impression à laser, colle à bombe et MDF, 2,4x3 m.

 

Comme le nom de cette installation indique, les photographies miroités et répétés en boucle comme un papier peint, ils s'agitent des photographies de la vue de l'intérieur d'un ascenseur.

 

J'ai habité à l'époque de la conception de cet oeuvre, un bâtiment très singulier en forme de tour, un ancien hôtel en décadence, où tous les étages et centaines des appartements étaient pareils. Déprisé de sa gloire d'une autre époque, il est aujourd'hui un fleurissant réseau des studios qui servent de foyer aux centaines des personnes.

 

Les longs couloirs et les portes identiques. La reproduction de nouveaux voisins et visiteurs qui je ne recroiserais plus jamais. Les occasionnes n'étaient pas pareilles, mais un inquiétant goût de déjà vu s'imposait.

 

Les différents étages pris en photo (le motif qui se répète) sont légèrement différents, seulement un regard attentif et proximale révèle la nature unique de cette composition, autrefois très homogène.

 

La collection d'images est ici un langage. Comme un hiéroglyphe, il expose le cycle des actions et lieux transitoires qui forment la vie. Sont des non-lieux à qui on ne donne aucune importance, mais quand exposer ensemble, révélaient la fréquence et le poids que certains événements prennent.

 

L'installation elle-même, essaie de recréer l'effet tunnel de la propre boîte de l'ascenseur. Par la répétition angoissante des images, elle enveloppe le spectateur.

 

Comme un portail, il invite à une recentrage intimiste de la vision et insinue un brisement du espace banal. Une fois au l'intérieur de l'oeuvre, on sort immédiatement du lieu commun du salon décoré.

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